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LE VOYAGEUR DE PEGASE - Extrait

le conte sur la falaise

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PROLOGUE

 

L’histoire que je vais vous raconter commence pour moi en 1952, à Rouen.

J’avais alors une dizaine d’années et mon décor familier était une ville restée éventrée par les bombardements alliés de 1944, surtout dans les quartiers proches de la Seine où nous habitions.

Les rues pavées, défoncées, couraient entre des palissades de planches qui protégeaient les excavations et lesdécombres des immeubles détruits.

Pour franchir le fleuve, voitures, cyclistes et piétons se disputaient deux ponts métalliques étroits dont la chaussée était faite de traverses de bois disjointes qui claquaient et grondaient sous les roues.

Je n’avais en ce temps-là aucune idée qu’une ville pût montrer un autre visage ; sa physionomie était du reste semblable à celle de beaucoup de ses habitants encore marqués dans leur chair par la guerre précédente, celle de 1914.

On rencontrait partout de ces quinquagénaires estropiés qui pour moi faisaient figure de vieillards.

Certains tentaient de dissimuler leurs cicatrices, comme le chauffeur du trolleybus qui m’emmenait le matin à l’école, dont le maxillaire absent s’ornait d’une barbe rare.

D’autres arboraient avec ostentation leur infirmité lorsqu’ils clopinaient pour offrir aux passants des billets de la loterie des «Gueules Cassées».

Mon monde normal était ainsi et le mot «guerre» lui-même, tant de fois prononcé, n’avait d’autre sens pour moi que de désigner les ténèbres d’un passé insondable qui avaient précédé mon arrivée dans un univers à mes yeux très acceptable.

Mes parents travaillaient en ville. Ils n’étaient pas riches, mais ils s’étaient promis que, dès que cela serait possible, ils chercheraient une villégiature sur la Côte Normande, dans la région de Fécamp, où ils conservaient les souvenirs heureux de leur court avant-guerre.

C’est ainsi qu’un jour d’avril 1953, nous avons débarqué au hameau des Grandes-Dalles de la vieille Novaquatre Renault que mon père avait acquise à bon prixd’un cousin, en même temps qu’il avait pris en location, à l’année, une maison du village.

L’endroit était tranquille, dépeuplé de ses hommes par les saignées des guerres, le déclin de la grande pêche et le début de l’exode rural. On y rencontrait surtout des vieux, et de jeunes enfants. Là, j’ai passé avec bonheur toutes les vacances de la fin de mon enfance et de mon adolescence, partageant mes journées entre cette mer à l’odeur de varech, dont la couleur ressemblait à celle des huîtres du réveillon, et les courses sur les falaises où des troupeaux de bovins placides restaient les seuls gardiens des blockhaus désertés. Le soir, j’avais pour tâche d’aller remplir de lait, à la ferme voisine, le broc d’aluminium que ma mère avait posé à l’envers sur la margelle du puits, après l’avoir rincé, pour qu’il finisse de s’égoutter.

C’est à cet instant où je m’empare de l’anse du broc que commence vraiment cette histoire dont j’ai été, pour partie,  le jeune témoin et que je vous rapporte aujourd’hui, complétée autant que je l’aie pu par les recherches auxquelles m’a poussé ma curiosité d’adulte.

Il se peut cependant que mon récit soit parfois infidèle car même si je tenais mon journal sur un cahier d’écolier, bien des choses étaient pour moi incompréhensibles et le demeurent encore aujourd’hui.

Il est probable aussi que ceux que j’ai interrogés, les documents que j’ai consultés, ne rapportent qu’une vérité partielle, déformée par l’indifférence des habitants du village, le faire-valoir journalistique, ou le mépris de certains de ceux qui ont approché pour celui dont je vais vous raconter l’histoire extraordinaire.

 

​LE VOYAGEUR DE PEGASE

commentaires

 

​

Véronique Mériadec, cinéaste, romancière :

« Le voyageur de Pégase se lit avec une certaine fièvre... J’ai été pour ma part enchantée par votre écriture, simple, limpide, qui coule par une petite rivière dont on avale les phrases sans qu’on y prenne garde... »

 

Eric V..., responsable de formation, Ingénieur.

« Je me suis régalé ! Quel suspense et quel mystère! Les détails et descriptions sont d’une telle précision que tout semble absolument réel... je n’ai réussi à fermer le livre qu’au petit matin... après avoir terminé la dernière page...»

 

Sophie S..., délégué médical, responsable d’associations humanitaires, alpiniste.

« Je suis restée en haleine jusqu’au bout du roman... Pour la petite histoire, j’ai emmené cet attendrissant « molosse » noir avec moi en haut de l’Aconcagua... Je ne voulais pas attendre mon retour de trek pour connaître la fin du roman.»

 

Vaucluse-Matin Le Dauphiné :

"L'humanisme transpire dans ses oeuvres. Le voygeur de Pégase, suivi du "Triangle de Këmps...

​

Joseph D... enseignant, écrivain :

"J'ai lu avec plaisir "le voyageur de Pégase". J'ai particulièrement aimé cette action qui se déroule dans différentes régions de France. Quant au personnage principal venu d'ailleurs, j'ai trouvé son histoire passionnante même si je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, c'est sans doute ce qui en fait le charme."

Il y a eu

bien des copies,

bien des imitations...

 

Mais qui, et dans quelle planète lointaine,  possède aujourd'hui

la plaque originale

de Pioneer 2, envoyée dans l'espace  au début des années 1970 ?

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